Petite, on jouait souvent au badminton dans le jardin au Portugal lorsque nous étions en vacances. A 10 ans, j'ai souhaité m'inscrire dans un club très familial, dans lequel j'ai évolué avec mes frères, encouragés par mes parents qui nous suivaient sur tous les tournois. Poussés par le coach du club, mon père et moi avons notamment suivi la formation d'initiateur pour les plus jeunes. Pouvoir partager cela en famille était vraiment chouette et c'est l'avantage du badminton, qui est un sport accessible à tous. Côté sportif, je n'ai jamais été une très grande joueuse, j'ai quand même eu la chance de gagner quelques titres départementaux en France en double dames. Mais j'aime surtout jouer pour le plaisir, c'est pourquoi encore aujourd'hui je joue, plutôt comme "récréante" (ndlr : désormais "loisir"). J'adore le badminton, que ce soit comme joueuse, coach ou officiel technique.

En arrivant en Belgique j'ai rejoint le club de Jodoigne, dans lequel je me suis tout de suite sentie la bienvenue et dans lequel j'ai la chance d'être membre du comité et de participer activement à la vie du club. Je suis également vérificatrice aux comptes de la LFBB et responsable des Officiels Techniques du district Bruxelles/Brabant-Wallon.

Le badminton est une passion et j'aime vivre cette passion et la partager avec ceux qui le souhaitent, c'est pourquoi je m'investis pour apporter mon aide, ma motivation et mes idées pour faire évoluer les choses.

Ma passion pour l'arbitrage a commencé il y a plus de 10 ans, lorsque j'accompagnais Jean-Louis, le coach et officiel technique de mon club, lors des tournois où il était juge-arbitre; je m'occupais de la table de matches, du PC et des annonces au micro sur les compétitions jeunes. A 18 ans, j'ai choisi de devenir arbitre pour approfondir mes connaissances des règlements et découvrir mon sport sous un angle différent.

Spectatrice des championnats du monde puis des Internationaux de France en 2010 à Paris, j'ai trouvé l'ambiance exceptionnelle et lorsque j'ai vu une annonce pour devenir juge de ligne sur les Internationaux de France 2011 je n'ai pas hésité à présenter ma candidature pour prendre part à cet événement en étant au cœur de son organisation. En octobre 2011, j'ai donc participé à mon premier tournoi comme juge de ligne et depuis il ne se passe pas une année où je ne participe pas à au moins un tournoi international.

En 2019, j'ai obtenu le grade de juge de ligne BWF pour une période de 4 ans renouvelable. Ce grade permet notamment de participer aux grands événements tels que les finales des World Tour Series ou les Jeux Olympiques/Paralympiques.

Concilier l'arbitrage et la vie professionnelle est à mon niveau pas très difficile, mais cela signifie que la majorité de mes congés sont pris pour participer à des tournois.

Travaillant dans un secrétariat social (Pro-Pay NV) certaines périodes sont plutôt chargées et donc prendre des congés n'est pas toujours permis mais mon employeur est plutôt compréhensif et n'a pas encore refusé des congés !

Côté vie personnelle il est vrai que le badminton a toujours occupé beaucoup de week-ends dans l'année mais ma famille a toujours compris ma passion et m'a toujours encouragé à poursuivre mes objectifs et mes rêves. Pour concilier travail, famille et fonctions dans le badminton c'est toute une organisation mais jusqu'à maintenant cela m'a plutôt réussi et je suis toujours aussi motivée !

En ce moment une des premières choses à faire est de vérifier les conditions pour entrer sur le territoire et pour revenir en Belgique. Pour les Jeux Olympiques/Paralympiques il y a un manuel sur tout ce qu'il faut faire avant de partir (2 tests Covid, télécharger certaines applications sur le smartphone, etc.) et tout ce qu'il est possible de faire sur place, nous devons en avoir pris connaissance avant le départ. Nous allons également être en contact avec l'organisation pour tout organiser avant le départ.

Pour ce qui est de la valise, il faut s'assurer de bien prendre tout ce qui est nécessaire et ne pas oublier les tenues nécessaires mais aussi les chargeurs ou les adapteurs pour les prises électriques ! Je préfère faire une liste pour essayer de rien oublier, après quelques voyages la liste est de plus en plus complète.

Au niveau technique, je n'aurai malheureusement pas eu beaucoup d'opportunités d'officier cette année mais c'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas, une fois sur le terrain tous les automatismes reviendront.

Juge-arbitre, arbitre, juge de ligne, chaque fonction est différente mais chacune des fonctions permet de faire appliquer les règles du badminton. En fonction du niveau de la compétition, chacun a un rôle à jouer pour assurer le bon déroulement du tournoi ou du match. Permettre aux joueurs de pouvoir se rencontrer sur des compétitions officielles dans les meilleures conditions est l'objectif principal de l'officiel technique et c'est ce qui me motive. N'étant pas une très grande joueuse, l'arbitrage me permet aussi de vivre ma passion sous un angle différent.

Au niveau national, j'aime travailler avec les comités organisateurs et les accompagner dans la réussite de leur tournoi. J'aime rencontrer et discuter avec les membres de comités, les joueurs, les juges-arbitres, les arbitres et partager nos expériences et nos conseils.

Au niveau international, j'aime l'ambiance des grands événements, l'adrénaline avant de rentrer sur le terrain, les émotions que cela peut procurer, le fait de pouvoir prendre part à des moments inoubliables.

J'aime aussi rencontrer de nouvelles personnes, voyager et découvrir de nouvelles cultures. Cela m'a permis de rencontrer des personnes vivant sur tous les continents, certaines rencontres étant devenues de très belles amitiés.

A court terme, il y a bien sûr ma participation aux Jeux Paralympiques en septembre. J'espère que malgré les conditions très particulières cela restera un événement exceptionnel, où le badminton sera présent pour la première fois !

Cette année j'espère également valider mon grade de juge-arbitre national. A plus long terme, j'espère pouvoir continuer à évoluer comme juge-arbitre au niveau européen voir mondial. Mon souhait est aussi de continuer à officier comme juge de ligne au niveau international, et pourquoi pas participer aux JO de Paris en 2024 !

J'espère également pouvoir continuer à m'investir au sein de mon club et au sein de la Ligue voire de la Fédération nationale pour avoir l'opportunité de faire évoluer la pratique de notre sport.

J'ai immédiatement appelé mes parents pour partager la nouvelle. J'étais si heureuse et si fière. C'est un honneur de pouvoir participer à un si grand événement et une fierté de pouvoir y représenter le badminton belge. Je suis impatiente d'y être, je décompte les jours avant mon départ !

J'ai de nombreux très bons souvenirs.
J'ai par exemple eu la chance d'aller en Chine en 2019 pour les finales des World Tour Series. Avoir l'opportunité d'être sélectionnée sur un événement regroupant les meilleurs joueurs du monde est une expérience incroyable. Il y a bien sûr un peu de pression car le niveau de la compétition est très relevé, le jeu est très rapide, il faut rester constamment attentif et on attend des juges de lignes qu'ils soient irréprochables. Mais être officiel technique sur un tel événement en Asie et plus particulièrement en Chine est fantastique !

Un autre très bon souvenir est un match qui confrontait Lee Chong Wei et Viktor Axelsen à Paris. Durant ce match j'ai passé la serpillère un nombre incalculable de fois et Lee Chong Wei a fait appel au "Challenge" afin de contester une de mes décisions mais le replay a montré que ma décision était correcte et j'ai eu le droit à un clin d'œil de Lee Chong Wei, qui est quand même un des meilleurs joueurs de tous les temps.

J’ai commencé le badminton à 13 ans mais je m’intéresse à "tous" les sports. Malheureusement, j’ai dû arrêter le badminton il y a deux ans à la suite d’une déchirure du ménisque.

J’ai toujours eu cette passion pour le badminton et au début des années 90, mon club de Tirlemont avait besoin d’un arbitre. Nous étions 3 copains à nous inscrire à la formation mais je suis le seul qui aie continué ...

Comme arbitre, on peut dire que tu as le "golden seat" (la place de rêve). C’est vraiment la meilleure place pour regarder ce sport fantastique. Ce que j’aime, c’est le contact avec les joueurs, les décisions et le "relationnel".

C'est une question d'équilibre mais quand on aime, on ne compte pas ! Le badminton en tant qu'arbitre, comme président de la Fédération Royale Belge de Badminton ou comme administrateur de Badminton Europe ou de la Badminton World Federation, c'est mon hobby.

La famille et le boulot restent la base. Mais c’est vrai que j’ai un planning assez chargé ; je dois m'arranger pour arriver à tout combiner donc je fais attention à bien gérer mon planning.

Il n’y a pas de secret. : il faut arbitrer régulièrement lors de tournois internationaux du circuit mondial et surtout arbitrer les joueurs du top mondial. Tu dois connaître bien les joueurs/joueuses et eux doivent te connaître également.

C'est une vraie famille, de belles amitiés de plus de 20 ans. Et sur le terrain, le respect que tu perçois des joueurs : c’est un sentiment incroyable.

Mon parcours d'arbitre se terminera peut-être après ces Jeux... Je verrai bien. Je suis dans ma 6^ème année de présidence à la FRBB. Si la LFBB et Badminton Vlaanderen sont toujours satisfaits de mes services, je continuerai. Autrement, je cèderai ma place à un autre président. Quant au COIB, j'aimerais renouveler mon mandat pour une durée de 4 ans lors des élections du 10 septembre prochain mais je continuerai à m'investir, dans tous les cas, dans le développement du badminton international.

J'ai été sélectionné en décembre 2018, parce qu'il fallait arbitrer le "pre-Olympic test-event" lors du Japan Open 2019. J'espérais vraiment pouvoir participer à ces JO et j'y suis ! Je suis extrêmement content de pouvoir participer au plus grand événement sportif du monde. Et comme tout le monde, j’aurais préféré voir des JO avec des spectateurs mais je suis malgré tout heureux et chanceux de pouvoir y participer en tant qu’arbitre.

Le sport unit les gens. Le sport c'est une philosophie, c'est une façon de vivre, une passion. Il y a trop de bons moments, difficile d'en sélectionner un en particulier.